
ETHIOPIE – Warka Water, la tour qui transforme l’humidité en eau potable

En réponse à la problématique de l’accès à l’eau potable dans les pays en voie de développement, l’architecte italien Arturo Vittori a imaginé une tour en bambou capable de transformer l’humidité ambiante en eau potable.
D’après l’OMS plus de 2 milliards de personnes sont toujours privées d’eau
Il s’est inspiré de son enfance et notamment de la cueillette des olives en Italie, lors de laquelle les filets installés sous les oliviers pour en récolter les fruits, capturaient aussi la rosée.

Comme certaines régions d’Afrique disposent d’un climat parfois très humide, l’architecte a mis au point une tour de 9 mètres entourée de filets, afin que l’eau recueillie puisse ruisseler vers un réservoir central, et être ainsi récupérée.
Une invention qui pourrait révolutionner la vie des populations qui n’ont pas accès à l’eau courante
Le dispositif, qui ne requiert que des matériaux de moindre coût, pour un prix total de moins de 1000 euros, peut récolter près de 100 litres d’eau par jour.
Deplus, son installation et/ou désinstallation est facilitée, et ne nécessite aucune machine : seules quatre personnes suffisent.

Adapté au paysage, ce lieu de socialisation autour duquel les villageois peuvent se retrouver a été installé en Ethiopie, et plusieurs projets sont en cours en Haïti, au Cameroun et au Togo.
Lorsque nous retournions dans les champs, ils étaient toujours mouillés, non pas parce qu’il avait plu dans la nuit, mais à cause de l’humidité qui s’était déposée
©warkawater
FRANCE – Pili, l’encre biosourcée & biodégradable issue de bactéries

En réponse aux nombreux projets de recherche sur l’amélioration des procédés de désencrage du papier pour son recyclage et afin de produire une encre plus écologique, la start-up parisienne Pili a élaboré une encre 100% biosourcée et biodégradable. avec un colorant bleu produit par des bactéries.
99% des colorants sont issus de la pétrochimie et compliquent le recyclage des tissus et papiers-cartons, chargés de métaux lourds et de solvants

Concrètement, les enzymes choisies pour déclencher la production de pigments colorés sont d’abord introduites dans des bactéries, qui sont cultivées dans de l’eau sucrée, et la fermentation induite multiplie les bactéries, donc les pigments.
80 % des pigments noirs de l’encre d’imprimerie sont obtenus par combustion à haute température de produits issus de l’industrie pétrolière
À la fin du processus, il suffit de filtrer la solution en séparant les pigments des bactéries qui sont mille fois plus grosses, pour obtenir cette encre biosourcée et renouvelable.

Une première gamme de couleurs a été mise au point en laboratoire, et le bleu est déjà produit dans des bioréacteurs de 20L.
Certains pigments d’origine minérale contiennent des métaux lourds toxiques & sont souvent dilués dans des solvants issus de distillats de pétrole
Ces pigments peuvent être employés pour l’imprimerie, mais Pili la développe surtout pour le secteur textile.
©french.pili.bio
PAYS-BAS – CocoPallet, l’alternative écologique au bois

Afin de lutter contre la déforestation, CocoPallet propose une alternative au bois, à base de coques de noix de coco recyclées.
Cette solution permettrait de sauver 200 millions d’arbres chaque année
La production de noix de coco ne cesse d’augmenter, avec 73 % du total mondial produit en Indonésie, aux Philippines et en Inde.
Mais cette culture génère d’importantes quantités de déchets la plupart du temps jetés ou brûlés, qui trouvent ici une seconde vie en palettes de transport ou de stockage.

Ces palettes écologiques et 100% naturelles sont moins chères que le bois, ne contiennent ni colle, ni solvant synthétique et n’ont pas besoin d’être traitées contre les insectes.
Des forêts entières sont expédiées partout dans le monde pour être transformées en palettes en Asie. C’est un gaspillage d’énergie et d’argent
Pour les fabriquer, la start-up s’est inspirée d’une méthode développée par des chercheurs de l’université de Wageningen, qui reprend des savoir-faire traditionnels indonésiens.

Dans son usine d’essai en Indonésie, les coques de noix de coco sont broyées à haute température, et la lignine – une colle naturelle présente dans la fibre de coco – fond, agrégeant le broyat.
Il faut compter entre 60 et 70 coques pour fabriquer ces palettes tout aussi résistantes que celles en bois ou en plastique
Emboîtables, elles économisent jusqu’à 70 % d’espace dans les entrepôts, et une fois utilisées, elles peuvent être recyclées, transformées en biomasse ou utilisées comme engrais vert pour l’agriculture, s’inscrivant ainsi dans une démarche d’économie circulaire.