[Recycl’Art] Ces artistes qui subliment les déchets ♻️ Arman, Guerra De La Paz & Laurent Tixador

Recycler, récupérer, réutiliser et réinventer

Le surcyclage est une pratique de recyclage par laquelle le résultat obtenu est considéré de qualité, de valeur ou d’utilité supérieure. On recycle donc “vers le haut”. Ainsi, lorsqu’un ou une artiste réutilise un objet et/ou un matériau précis pour lui insuffler une seconde existence, on peut parler de surcyclage.  
Dans cet article, je vous partage mes coups de coeur en la matière !

ARMAN : L’artiste poubelle

Arman (1928-2005) est un artiste connu pour son style unique de sculptures à base d’objets trouvés, ‘les accumulations‘, inspirées du dadaïsme.

Il répond à l’émergence du Pop art à travers sa propre critique de la consommation

Il commence à travailler avec les ordures à partir de 1959, les collecte et les accumule dans des boîtes de plexiglas ou des bocaux de verre.

Accumulation - Courtesy of the artist © Galerie Daniel Templon

Le Nouveau Réaliste dont il devient membre, dénonce ainsi la société de consommation, les déchets et la la production de masse.

Parmi ses œuvres les plus mémorables se compte la série des « Poubelles », des collectes de détritus, mises sous verre

Dans sa série poubelles, au début des années 1960, il s’amuse à choquer le bourgeois en mettant en vitrine des rebuts, leur conférant un statut d’œuvres d’art.

Déchets Bourgeois © Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois

Pour sa célèbre et monumentale sculpture Long-Term Parking (1982), l’artiste empile 60 voitures et les plonge dans du ciment, créant alors une structure surréaliste imposante

L’artiste franco-américain meurt le 22 octobre 2005 à New York, à l’âge de 76 ans.

Long Term Parking © Domaine du Montcel

LAURENT TIXADOR : L’artiste de l’expédition

Laurent Tixador est un artiste du bricolage et de l’expérience, né en 1965 à Colmar.

Je travaille uniquement avec des matières premières récupérées afin d’en promouvoir l’utilisation

Croisière sur Berge © Laurent Tixador

Il travaille avec ce que son environnement immédiat lui offre, les matériaux opportunistes, et des technologies simples.

Chaque nouvelle découverte de ressource arrive avec des particularités

Mon Blockhaus © Laurent Tixador

Il n’est pas question de réussite, mais plutôt de construire un corpus de possibilités, de tester aussi bien un geste architectural que sa capacité à s’adapter à des conditions inconnues.

… et par la même occasion génère une nouvelle pièce

La Centrale © laurent Tixador

Organiser une chasse à l’homme, partir en expédition sur un glacier, fabriquer une multiprise électrique à partir de déchets ramassés sur la plage, déterrer une fusée franco-soviétique

C’est une manière de dire qu’on peut s’éloigner du système économique classique, le perturber en le méprisant

Jumping Bean © laurent Tixador

Toujours incroyables, ses projets ont une portée écologique, interrogeant l’idée de préservation de l’environnement, mais aussi de vivre ensemble, ou d’économie de survie.

Utiliser des matériaux qui n’ont rien à faire dans l’environnement dans lesquels ils se trouvent pour faire un travail de dépollution

Walden © laurent Tixador

L’écologie, c’est surtout faire en sorte que les choses soient à la bonne place

Parmi ses réalisation étonnantes on relève sa centrale hydraulique réalisée à partir de matériaux de récupération, pour alimenter en électricité sa propre exposition.

Kilingussap Atavaani © laurent Tixador

GUERRA DE LA PAZ : Le collectif cubain sculpteur de vêtements

Guerra De La Paz est un collectif de deux artistes cubainsAlain Guerra et Neraldo de la Paz – qui manie l’art du recyclage en sculptant les vieux vêtements récupérés, pour illustrer le gaspillage de l’industrie de la mode.

Compactage et entrelacement de tissus ou habits usagés, ces compositions en volume réinterprètent souvent des œuvres classiques

La Tribute © Guerra De La Paz

Basés à Miami en Floride et inspirés par les Ready-made de Duchamp, ils questionnent notre facilité à disposer de vêtements, ou autres biens de consommation encore de qualité, et ainsi éveiller notre conscience sur l’impact environnemental de nos modes de consommation.

Assemblées et entrelacées en jardins artificiels, ces cascades de tissus sont les reliques d’une société postindustrielle

Witchdoctor © Guerra De La Paz

Le vêtement devient alors un médium à part entière exprimant le message, et une façon très artistique et saisissante de le faire passer.

Avec ces matériaux narratifs puissants, Guerra de la Paz érige le patchwork au rang d’œuvre d’art

Leurs œuvres délivrent également des messages à caractère politique ou social, et deviennent ainsi des porte-drapeaux critiques des travers de la société.

Cocoon © Guerra De La Paz
Header © Guerra De La Paz

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